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dimanche 16 octobre 2016

Songe à la douceur - Clémentine Beauvais

Fiche pratique :

-Auteur : Clémentine Beauvais

-Éditeur : Sarbacane - collection Exprim’

-Nombre de pages : 239

-Genre : jeunesse, romance, roman en vers

-Date de parution : 24 août 2016

Résumé : Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ?

Mon avis

Je dois absolument vous parler de ce livre, vous exprimer toutes les émotions qu’il m’a fait ressentir. Je l’ai acheté lors d’une rencontre avec Clémentine Beauvais à la librairie Mollat, à Bordeaux. J’avais beaucoup apprécié Les petites reines, du même auteur, donc je me suis lancée dans la lecture de mon premier roman en vers libres.

Lire ce livre a été un pur plaisir, grâce à l’écriture notamment. L’avantage du roman en vers, c’est que tout est écrit de façon à donner le rythme de lecture voulu et c’est très agréable. Par exemple, on a des enchaînements de pensées écrits les uns à coté des autres puis de grands espaces entre certains mots lorsque le personnage dont il est question se rend compte de quelque chose d’important. C’est très difficile de vous décrire cela, d’autant plus que je ne connaissais pas cette façon d’écrire auparavant. Mais, dans l’ensemble, cela rend la lecture très fluide et accessible. Je me suis beaucoup amusée à suivre ces mots qui se baladaient sur la feuille du coté qu’ils voulaient, avec les espacements qu’il fallait. Apparemment ce genre de roman est assez répandu dans les pays anglo-saxons, j’aimerais qu’il le soit également en France, c’est vous dire si l’expérience a été bonne ! 

Au-delà de l’écriture, j’ai particulièrement apprécié la narration. On a une narratrice omniprésente qui connaît les personnages et leurs pensées, certes, mais cela va même plus loin. Il arrive qu’elle engage directement un dialogue avec un personnage, ou encore qu’elle donne son avis sur la situation. En fait, la narratrice a un rôle primordial dans ce livre dans le sens où elle assiste à la scène et communique avec les personnages puis nous retransmet ce qu’il se passe, c’était assez original et cela m’a plu.

Et puis il y a cette histoire, si douce et merveilleuse qu’à chaque fois j’attendais avec impatience le moment où je pouvais continuer ma lecture. Je n’ai pas lu Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine, ni vu l’opéra dont Songe à la douceur est librement inspiré, je ne peux donc pas comparer et j’ai découvert cette histoire sans trop en savoir dessus. Il s’agit donc d’une romance, soit d’un genre de roman dont je ne raffole pas toujours car j’ai peur que l’histoire soit un peu trop déjà-vu ou niaise, mais là je dois avouer que Clémentine Beauvais m’a rendu totalement romantique pendant les jours qui ont suivi ma lecture. Eugène et Tatiana se sont rencontrés  un été lorsqu’ils étaient adolescents et se retrouvent dix ans plus tard, chacun éprouvant des sentiments pour l’autre. Malgré le fait que, quand ils se retrouvent, les personnages sont plus vieux que moi, j’ai tout de même facilement pu m’identifier à eux, autant que lorsqu’ils sont adolescents. Chacun a sa propre personnalité et en même temps ils avaient tous les deux des traits de caractère qui faisaient que, durant ma lecture, je me faisais souvent la réflexion que c’était sûrement comme cela que j’aurais réagis à leur place. J’ai particulièrement admiré l’ambition de Tatiana et la spontanéité d’Eugène. J’ai également beaucoup apprécié le coté réaliste de leur relation, le fait que ce ne soit pas comme dans un conte merveilleux où tout arrive un peu trop facilement. De plus, l’histoire est ancrée dans notre quotidien puisque lorsque les personnages sont adultes ont est en 2016. On peut donc facilement retrouver des petites choses qui nous sont déjà arrivées comme l’envoi d’un SMS tout à fait banal à travers lequel on tente de faire passer un message, c’est bien fait et assez marrant pour le coup.


Songe à la douceur est un livre qui m’a complètement transporté. J’ai adoré chaque passages de ce roman et c’est avec un petit pincement au coeur que je l’ai finalement terminé. Je pense pouvoir le conseiller à tout le monde, que vous soyez adulte ou adolescent, il pourra certainement vous plaire. Un coup de coeur tout doux.

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