Les jours de mon abandon - Elena Ferrante

Fiche pratique :

-Auteur : Elena Ferrante

-Éditeur : Gallimard - collection : Folio

-Nombre de pages : 232

-Genre : contemporain, drame

-Date de parution : 1 avril 2004

Résumé : Olga, trente-huit ans, un mari, deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels. Quinze ans de mariage. Un après-midi d’avril, une phrase met en pièces son existence. L’homme avec qui elle voulait vieillir est devenu l’homme qui ne veut plus d’elle. Le roman d’Elena Ferrante nous embarque pour un voyage aux frontières de la folie.

Mon avis

Il y a quelques mois, j’ai découvert Elena Ferrante à travers les deux premiers tomes de la saga déjà culte L’amie prodigieuse. Ce fut un véritable coup de coeur. Je suis actuellement en pleine lecture du troisième tome, lequel n’a rien à envier aux deux précédents. J’attends déjà avec impatience la sortie du quatrième tome, prévue début 2018. Je sais que je l’achèterai dès sa parution et je vous en parlerai en détail par la suite. En attendant, je me suis mise en tête de lire le reste de la bibliographie d’Elena Ferrante et c’est dans ce but que je me suis procuré Les jours de mon abandon, livre à la couverture magnifique.

Comme pour L’amie prodigieuse, ce livre se passe en Italie (merveilleux pays) et est raconté du point de vue d’un personnage féminin. On suit donc Olga qui ne se remet pas de sa rupture avec son mari. La quatrième de couverture de Folio, que j’ai retranscris plus haut, est le parfait résumé de cette histoire. « Un voyage aux frontières de la folie », oui, c’est exactement cela que nous suivons dans cette histoire. Elena Ferrante a un talent fou lorsqu’il s’agit de retranscrire sur papier les émotions de l’être humain. J’ai toujours compris ses personnages, j’ai toujours pu me mettre à leur place. Je pense que c’est assez incroyable d’arriver à faire cela. Les romans qu’elle écrit sont justes et ses personages sont aussi imparfaits que vous et moi. Ils se posent des questions que nous pourrions nous poser à leur place, ils ont des attitudes cohérentes avec leur histoire. Ses personnages sont très bien construits et j’ai pu apprécier cela lors de ma lecture. En fait, ce qui est génial lorsqu’on lit l’un des livres d’Elena Ferrante, c’est que l’on n’a jamais le sentiment qu’il s’agit d’une fiction. J’ai, à chaque lecture, l’impression d’avoir un témoignage sous les yeux, ce qui me rend plus sensible au récit.

Cependant, j’ai eu du mal à terminer ce livre. Le point culminant de ce « voyage aux frontières de la folie » nous est annoncé par Olga et je savais, en lisant ce livre, qu’il ne s’agissait pas d’une histoire très rose. Seulement j’ai eu du mal à me faire à cette ambiance qui me déprimait plus qu’autre chose. Ce n’est pas un défaut que je soulève ici, au contraire, la force de ce livre c’est avant tout qu’il est capable de nous faire ressentir des émotions et ce, de façon très forte. Toutefois, je lis surtout avant de dormir et il est vrai qu’au moment où je le lisais, je n’avais pas toujours envie de le reprendre tant l’histoire est lourde. Encore une fois, ce n’est pas une critique négative que je fais là au livre, il s’agit juste de mon ressenti à ce moment-là qui a fait qu’il n’a pas été un coup de coeur, contrairement à L’amie prodigieuse. Enfin, je me suis sentie mal à l’aise avec le denouement de l’histoire. À aucun moment, dans ma lecture, je n’ai ressenti une volonté de la part de l’auteure de nous faire aimer cette fin, de nous expliquer pourquoi elle avait choisi ceci. Je l’ai donc vu venir sans grande conviction et j’ai quitté ma lecture avec un léger sentiment de frustration.

Même si Les jours de mon abandon m’a bien moins plu que les autres livres d’Elena Ferrante que j’ai pu lire jusqu’ici, je reconnais son immense talent et ne renonce pas à lire le reste de sa bibliographie. Une lecture mitigée.